Je souhaite réagir sur un ce fait divers qui a donné lieu hier matin à la mort d'un jeune homme à Marseille criblée d'une rafale de fusil-mitrailleur. Toutes les réactions que j'ai pu entendre ont trait à l'inquiétude inhérente à la montée de la violence, à la banalisation des armes automatiques, et à la nécessité pour la police de se retrouver pourvue d'armes de même puissance. Il me semble que cela ne devrait pas être nos préoccupations premières. Ce qu'il y a de finalement plus inquiétant dans cette histoire, c'est le prix que les personnes, et maintenant les jeunes, accordent à la vie. Il devient normal, voire banal, de s'entre-tuer pour un différend ou pour une dette d'argent. Si ces jeunes accordent aussi peu de valeur à la vie, quels sont leurs valeurs ? Qu'est-ce qui a de l'importance pour eux ? La réponse sera peut-être un peu rapide, mais elle semble évidente. L'argent est devenu la norme. Le signe de la puissance. Pour eux, l'argent vaut plus cher que la vie, et c'est bien cela qui m'inquiète.
Trêve des confiseurs