Il n'est pas un jour sans son lot d'annonces de nouvelles lois pour répondre à tel ou tel faits divers.
Notre système judiciaire semble fonctionner sur le thème : "un crime, une loi "
J'ai le sentiment qu'il ne s'agit que d'un écran de fumée, pour rassurer le peuple et lui laisser croire que la justice s'occupe des délinquants sans relâche.
Mais en fait il n'en est rien, car le problème ne réside pas dans une insuffisance législative, mais dans les moyens mis en place pour mettre en oeuvre ces lois.
Les exemples sont légions.
A titre d'exemple, la baisse des effectifs des services sociaux et des services de probations ne permet plus la mise en place des mesures d'assistance éducatives pour les mineurs en difficultés, ainsi que pour les détenus ayant fait l'objet d'aménagement de peine.
Le cas Peilhon n'est qu'une illustration.
A Carpentras, une mesure de réparation pénale pour un mineur délinquant ne se met en place que plusieurs mois après qu'elle ait été décidé par le magistrat.
En attendant le mineur peut considérer qu 'il est impuni et que tout ce décorumn'est que théâtre.Il n'a pas tort.
La mutualisation des greffiers d'instruction entraîne une impossibilité matériel pour les magistrat de faire face à leur fonction.
Je ne sais si c'est parce que je suis issu du monde du cinéma, mais la justice de mon pays me fait de plus en plus penser à ces jeudis après midi ou je retrouvais mon père dans les studios de cinéma de Boulogne Billancourt.
Je découvraisavec lui des plateaux dans lesquels étaient reconstitué des quartiers entiers de ville, des châteaux, ou encore des ranchs de cowboys.
Lorsque je m'approchais, je découvrais alors que les pierres de taille n'étaient que du carton pâte, et que derrière ces belles façades, il n'y avait que du vide.
C'est très exactement l'état actuel de notre appareil judiciaire, et ce n'est pas parti pour s'arranger.