Thérèse


Thérèse, après avoir eu trois enfants d’un premier lit dont deux filles, s’était remariée avec Hamed, d’origine égyptienne, d’avec qui elle avait eu deux beaux garçons.

 

L’homme s’était petit à petit révélé manipulateur et pervers.

Les deux filles dénoncèrent des faits d’agressions sexuelles perpétrés par Hamed.

 

Thérèse finit par trouver le courage de passer outre les menaces de l’homme de partir dans son pays d’origine avec ses deux fils et accompagna ses filles dans leur parcours judiciaire.

 

Parallèlement, elle engageait une procédure de divorce. Marc, saisi de la défense des intérêts de la mère et des filles, attira l’attention du juge aux affaires familiales sur le risque de fuite de l’homme avec les enfants pour l’Egypte, en vain.

 

Il n’obtint pas que fût signifiée l’interdiction à l’homme de quitter le territoire national.

Qu’à cela ne tienne, il obtint du juge d’instruction en charge de la plainte déposée par les filles qu’Hamed soit astreint à un contrôle judiciaire lui imposant notamment de rester en France.

Il avait fallut pourtant batailler. L’homme était issu d’une famille de notables du Caire, et trois de ses frères étaient Avocat à la Cour Suprême d’Egypte. Ils avaient fait le déplacement pour tenter d’intimider le juge, sans succès. Ils avaient quand même réussi à lui éviter la détention provisoire. Bon sang ne saurait mentir…

Jusqu’au procès, l’homme restera drapé dans sa dignité d’innocent offensé, jouant suffisamment bien le jeu pour arriver à rester libre de ses mouvements, malgré tous les efforts de l’avocat. Marc connaissait bien la psychologie de cet homme et savait qu’il fuirait avant le procès. Quinze jours avant la date d’audience, Marc apprenait de Thérèse que les enfants n’étaient pas venus à l’école le lundi suivant le droit de visite et d’hébergement du père. L’alerte est immédiatement donnée mais il est déjà trop tard. Hamed a fuit en kidnappant ses deux enfants. Il s’est rendu en voiture jusqu’en Italie où il a pris le ferry pour l’Egypte sans être le moins du monde inquiété. Ses frères avaient du paver le chemin d’enveloppes bien remplies…

 

Pendant trois ans, Marc va accompagner Thérèse dans toutes ses démarches, multipliera les interventions auprès du ministère des relations extérieures pour que le cas de Thérèse ne reste pas qu’un dossier parmi d’autres.

Il trouvera sur place un avocat qui s’avèrera après de nombreux mois, vendu à la solde de la famille d’Hamed.

 

Il faudra une menace de médiatisation pour qu’enfin Thérèse obtienne le droit de se rendre en

Egypte en toute sécurité pour y voir ses enfants.

 

Entre temps, Hamed était jugé en France  par défaut et condamné à quatre ans d’emprisonnement pour les agressions sexuelles sur Lisa et Yamouna, les deux grandes filles de Thérèse. Cet élément, que Marc avait brandi sous le nez des autorités égyptiennes avait changé la donne : en Egypte, le viol d’un enfant était puni par la décapitation.

Hamed fut le fruit de tractations  entre le ministère de la justice égyptien et sa famille et un accord fut trouvé. En échange de laisser ses enfants rentrer en France avec leur mère, les égyptiens acceptait de ne pas mettre à exécution le mandat d’arrêt délivré contre lui par la justice française, le tout sous l’œil passif des fonctionnaires de l’ambassade de France…

 

 

Aujourd’hui, Yamouna est l’une des animatrices les plus appréciée du centre de loisirs ou elle ne compte pas ses heures pour combler les enfants qui l’adorent.

 

Pour Lisa, les conséquences des actes subis avaient laissés plus de traces sur sa personnalité que dans son corps. Elle mit longtemps à sortir d’un engrenage ou son estime d’elle-même s’amenuisait avec le temps comme une peau de chagrin.

Sa vie est toujours irrémédiablement liée à celle de l’homme qui partage sa vie, et son bonheur navigue entre ces rencontres, d’un soir ou d’une vie.

 

Thérèse a pu enfin recommencer à veiller sur tout son petit monde, à rattraper le temps passé avec ses deux fils, qui ont pu peu à peu se rassurer et oublier la peur de voir débarquer leur père pour les ramener en Egypte, loin de leur mère.


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