Préface d'un ouvrage à paraître


La présidente de l'association "vivre, soleil, renaitre" dont l'objet est le soutien aux victimes de l'inceste m'a demandé d'écrire la préface de son livre qui sortira courant 2011 en librairie.

Vous la trouverez reproduite ici ce qui, je l'espére vous donnera envie de lire le livre.

Préface

Lorsque Sandrine m’a demandé d’écrire la préface de son livre, j’ai été honoré et surpris.

Je n’ai pas été son avocat et n’ai fait sa connaissance qu’une fois son affaire jugée.

Elle est venue me trouver pour me parler de son projet d’association auquel j’ai immédiatement adhéré, tant il représente une formidable alternative à la douleur et à l’enfermement des victimes de l’inceste.

 

« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »  écrivait Nietsche.

 

Sandrine en est la preuve vivante, et nous montre à quel point Boris Cyrulnik a raison de parler de résilience de l’enfant victime, de sa capacité à transformer en énergie positive l’immensité de sa souffrance.

 

En créant cette association au nom évocateur, Sandrine montre à quel point le fait de donner pour l’autre permet de se réparer en quelque sorte, de se réconcilier avec la vie.

  

J’ai commencé à lire le livre de Sandrine et petit à petit, j’ai senti la main de cette fillette de six ans se glisser dans la mienne pour me conduire dans le dédale de ce qui fut son calvaire.

 

Rarement il m’a été donné de retrouver dans l’écriture toute les sensations et les sentiments si souvent décrits par les victimes de l’inceste dans le secret de mon cabinet.

 

Sandrine ne cache rien, et aborde dans sa globalité la problématique de l’enfant victime.

 

Le poids de la honte, de la culpabilité, le vol de son insouciance d’enfant, le cataclysme des sentiments et l’extraordinaire difficulté à éprouver des sentiments amoureux et à les mettre en œuvre une fois arrivé à l’âge adulte, voilà ce que vous comprendrez un peu mieux une fois achevé ce livre.

Mais cet ouvrage se veut aussi un message d’espoir.

Rien ni personne n’a le droit de nous priver du droit de vivre, c’est cela que nous dit Sandrine, comme une invitation à celles qui n’auraient pas encore eues le courage de parler et de sortir de l’enfer du silence.

Sandrine est libre aujourd’hui car elle a définitivement coupé tout lien avec son agresseur.

Elle a su passer de la haine au mépris, et du mépris à l’indifférence, ne laissant plus aucune prise à son géniteur.

Elle force respect et admiration et permet à l’avocat de victime que je suis de continuer à croire dans la justesse et l’utilité de mon combat.

Merci Sandrine.


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